C’était le tout premier spectacle oneman de HONMONO. Pour l’occasion, ils avaient choisi l’une des salles les plus connues de la scène visual-kei d’Osaka: Shinsaibashi Diner SHOVEL.

Le groupe était originellement connu sous le nom de « COPIBAN » (groupe de reprise), mais a refait surface fin 2021 sous un nouveau pseudonyme, HONMONO, et affichant un nouveau style, non seulement pour ce qui est de leur musique mais aussi de leur look.
Leur concept: l’authenticité et l’imitation, le vrai et le faux, comme suggéré par leur nom, qui se traduit approximativement par “le vrai” ou “l’authentique” en français.
Le spectacle débuta soudainement, avec une mélodie sombre résonnant dans la salle. À la grande surprise de tous, les rideaux se sont ouverts pour dévoiler … d’autres rideaux blancs! Une voix a commencé à parler, introduisant le concept du groupe. Nous pouvions voir l’ombre de MaKa projetée sur les rideaux alors qu’il bougeait comme une marionnette sous le contrôle de quelqu’un. Il faisait également des ombres chinoises, utilisant pleinement les accessoires de scène.

Une fois l’introduction terminée, le deuxième rideau tomba au sol et la salle fut teinte en rouge par les éclairages. L’intensité était palpable alors qu’ils entamèrent la première chanson, « Nisemono« . Les fans ont immédiatement commencé à headbanger frénétiquement.

Bien qu’il s’agissait de leur premier spectacle oneman, tous les fans semblaient déjà connaître parfaitement le furitsuke. Par son maniérisme plutôt sinistre, MaKa donnait impression d’être un obake (un fantôme japonais). Il demandait constamment à la foule : “Où est votre honmono?”La salle, toujours baignée de lumières écarlates, fut envahie par la voix gutturale de MaKa pendant « Doke no sugata« . PP est venu se tenir au bord de la scène, réduisant la distance entre lui et le public.

« Vanity ~Nakunatta anata no tame no chūi jikō » débuta au son fracassant de la batterie de Sekai. L’éclairage pointait vers le plafond, comme pour nous distraire. À ce moment, tous les membres de Honmono ont commencé à s’incliner rapidement d’avant en arrière. À notre grandee surprise, tout le public s’est accroupi, les mains jointes comme dans une prière, pour ensuite rebondir à l’unisson, en frappant dans leurs mains. Cette chanson en particulier avait des touches intéressantes de kote-kote kei du début des années 2000, avec des breakdown modernes. À la toute fin, tout le monde s’est accroupi à nouveau.

En guise de transition, ils ont ramené la narration, cette fois sur une mélodie de boîte à musique. Il était maintenant temps pour « Ribāshi« , qui avait un rythme plus calme mais tout de même entraînant. À l’arrière de la salle, nous étions reconnaissants pour cette chance de pouvoir enfin reprendre notre souffle. Pendant la chanson, les compétences exceptionnelles de Kiyo à la basse nous ont totalement coupé le souffle.« Jigyaku no hanabira » a commencé avec une introduction mélodique traditionnelle. Cependant, un silence complet s’est soudainement abattu dans la salle de concert, rompu seulement lorsque MaKA entama la chanson avec des gutturales. L’ensemble du groupe s’est rapidement joint à lui alors que les fans brandissaient leurs éventails, les agitant dans les airs.

Ensuite, le groupe a fait un court segment d’improvisation. Au début, il n’y avait que Kiyo à la basse, puis Sekai s’est joint à la batterie, suivi de REY et PP, les deux guitaristes.

La jam session s’est terminée sur une note plutôt comique, puisqu’ils ont joué à une partie de janken (roche-ciseaux-papier) afin de choisir le prochain membre qui allait improviser… Et c’était toujours le pauvre Sekai.MaKa est revenu sur scène et, de sa voix puissante, a commencé à réchauffer le public. La salle dansait de gauche à droite, les bras en l’air, sur l’air de « Kuro no sekai~ Rizumu asobi-on asobi~« .

Mais alors que la chanson touchait à sa fin, nous avons eu droit à un autre court répit: le rythme de la musique se ralentit jusqu’à ce que l’on n’étende que le son des aiguilles d’une l’horloge… C’était (littéralement) l’heure de « Neon« . La chanson était comme un rappel mélancolique du temps qui passe. Le public semblait ravi.

Ensuite, c’était « lil’ smoky« . Une lumière bleue traversant la salle jusqu’au fond, MaKa semblait chercher quelque chose qu’il ne pouvait pas trouver, ou peut-être, qui n’existait même pas… Encore une fois, il nous a pris par surprise avec sa voix très haute, un registre qu’il ne nous avait pas montré jusqu’à présent.

Avec « Suton« , l’éclairage a pris des couleurs plus agressives, de rouge et de violet, qui convenaient parfaitement au rythme de la chanson, la plus hard jusqu’à présent. PP chantait le refrain tandis que MaKa, comme dans une lente descente vers la folie, criait à en perdre la voix.

Entre les chansons, MaKa nous demandait encore et encore, le ton de sa voix de plus en plus persistant : ‘‘Avez-vous trouvé votre honmono?’’

Alors que les dernières notes résonnaient toujours dans la salle, les membres du groupe nous ont dit au revoir et ont quitté la scène, mais sont revenus peu de temps après pour un rappel.
REY a saisi l’occasion pour remplacer rapidement l’une des cordes de sa guitare qui s’était probablement cassée pendant la première moitié du spectacle.
Ils ont demandé aux fans s’ils étaient encore fatigués, s’ils pouvaient encore en prendre plus. La réponse a été un oui unanime et retentissant !
Malgré cela, Sekai et PP continuaient à discuter. MaKA, lui, s’est assis au centre de la scène, l’air impatient, une scène loufoque qui provoqua des rires.

Peu de temps après, « kon’ya ni susanda genjitsu » débuta et nous avons pu apprécier toute la puissance des gutturales caractéristiques de HONMONO, qui nous ont insufflé une énergie renouvelée. Les fans dansaient d’avant en arrière dans la salle, et tenaient leurs bras ouverts pour MaKa pendant son solo acappella. PP se déplaçait sur scène, toujours plein d’énergie, tandis que REY restait près du premier rang, souriant tout le temps.Les deux guitaristes ont ensuite changé de place et ont commencé à jouer dos à dos avec Kiyo. C’était certainement l’un des points culminants du concert. Le oneman s’est terminé avec une deuxième représentation de “Nisemono« .

À la toute fin, PP lançait des picks dans la foule, alors que Sekai et REY annonçaient leurs prochaines dates de tournée à Tokyo et Niigata. Sekai fut le dernier à quitter la scène.

Alors que les fans faisaient déjà la queue pour acheter des goods, on pouvait voir le nom HONMONO projeté sur le mur au fond de la salle. Une seule question reste entière: Est-ce que tout le monde avait pu trouver son honmono?From NIPPONGAKU, we hope to know more about HONMONO very soon!